Exécutions sommaires au Cameroun : Ayuk Tabe fait annuler le procès des sept militaires mis en cause !

Les sept soldats de l’armée camerounaise incriminés dans l’affaire de la vidéo des exécutions sommaires qui avait défrayé la chronique en avril 2018 devaient se présenter ce lundi 19 Aout 2019 devant le juge du Tribunal Militaire de Yaoundé pour répondre des délits de co-action et complicité, violation de consignes et conspiration de meurtre.

Les mis en cause ne se sont pas présentés au tribunal pour cette première audience devant la Cour Militaire de première instance de Yaoundé.
Leur comparution qui avait été annoncée pour ce lundi 19 Aout 2019, a finalement été reportée au 27 août 2019.
Pour cause, la salle d’audience était indisponible, en raison du procès des leaders séparatistes, Sisiku Ayuk Tabe et Cie, qui a duré plus de quinze heures et n’a pris fin que ce mardi à 5h30 du matin.

Pour rappel, ces militaires avaient été mis aux arrêts en Juillet 2018 suite à une vidéo avait fait le tour de la toile, et suscité un scandale qui avait même dépassé nos frontières.
Dans ladite vidéo qui avait choqué le monde, on pouvait voir l’horrible scène de l’exécution de plusieurs femmes et enfants par des hommes en tenue de l’armée camerounaise.

Le gouvernement de Paul Biya, acculé par toute la communauté internationale et par les institutions des droits de l’homme, avait d’abord nié en bloc l’implication de l’Etat du Cameroun dans cette sordide affaire, avant de finalement reconnaître ces actes effroyables commis par des soldats sous sa tutelle.

A l’issue de l’enquête qui a été entérinée à la suite de cela, sept soldats avaient été identifiés comme présumés instigateurs et impliqués dans ces meurtres.
Il s’agit du capitaine Étienne Fabassou, du sergent Cyriaque Bityala, des caporaux Didier Jeannot Godwe Mana et Jonathan Manasse Djakobei, les soldats de première classe Jean Baptiste Tchanga Chiengang, Barnabas Donssou Gorvo et Ghislain Landry Ntieche Fewou.

Le chef du village Zevelet, la localité dans laquelle le drame s’était produit, M. Viche, avait également été appréhendé et incarcéré à Kondengui pour complicité de meurtre.