Royaume-Uni: Theresa May, en larmes, annonce sa démission (Vidéo)

Au bord des larmes, fatiguée par l'interminable casse-tête du Brexit, Theresa May a annoncé, vendredi 24 mai, sa démission du poste de Première ministre. "Je vais bientôt quitter le poste qui fut l'honneur de ma vie, a-t-elle expliqué. Je pars sans rancœur, mais avec une énorme gratitude de servir le pays que j'aime."

 Elle quittera officiellement ses fonctions le 7 juin prochain, tout sauf une surprise pour les Britanniques.

Pour Theresa May, ce sera la fin de trois ans de mandat en forme de chemin de croix. Incapable de finaliser la sortie de l'Europe par le Royaume-Uni, elle aura dû affronter l'hostilité au sein même de son parti. Boris Johnson, ancien ministre des Affaires étrangères, est le favori pour succéder à la Première ministre. Il appelle au rassemblement pour mettre en œuvre le Brexit.

Elle a exprimé, au bord des larmes, « un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit », son plan de retrait de l’Union européenne.

“Dans une démocratie, si vous donnez le choix aux électeurs, il est de votre devoir de mettre en œuvre ce qu’ils ont décidé. J’ai fait de mon mieux pour qu’il en soit ainsi. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour convaincre les députés de soutenir l’accord de sortie. Malheureusement, je n’ai pas réussi. J’ai essayé à trois reprises. Je pense que j’ai eu raison de persévérer même quand les chances de succès étaient faibles. Il est maintenant clair pour moi qu’il est dans l’intérêt du pays qu’un nouveau Premier ministre dirige cet effort. Aussi, j’annonce aujourd’hui que je vais démissionner de mes fonctions de dirigeant du Parti conservateur et unioniste le vendredi 7 Juin pour qu’un successeur puisse être choisi.” a déclaré Theresa lors d’une allocution télévisée prononcée sous le soleil, devant le 10 Downing Street.

Le mandat de Theresa May, rempli d’adversité, de critiques, voire de complots au sein de son propre parti, restera l’un des plus courts de l’histoire des Premiers ministres britanniques depuis la Seconde Guerre mondiale.

Son successeur sera nommé d’ici la pause parlementaire, le 20 Juillet 2019.