Mariage d’intérêt, arnaque: Une camerounaise condamnée pour avoir dupé son mari canadien !
Une éternelle problématique
des unions mixtes : le mariage par intérêt.
Malheureusement, certains abusent encore de la naïveté des conjoints financièrement
à l’aise, pour se remplir les poches et abuser de leur confiance.
Toutefois, ces roublardises peuvent se retourner contre les auteurs, et les
amener devant les tribunaux, qui seront sans égard.
Ce ressortissant canadien de 38 ans, que l’on ne peut nommer
sur ordre du tribunal, croyait avoir trouvé l’amour quand il a rencontré sa
future épouse sur internet, en 2015.
La femme, qui habitait au Cameroun, avait toutefois une sœur au Québec et grâce
à elle, entre autres, elle a réussi à convaincre l’homme qu’elle venait d’une «
bonne famille » et qu’ils devaient se marier. Quelques mois plus tard, Monsieur
traversait l’Atlantique pour épouser Madame.
« Monsieur, bien qu’il ait pu s’inquiéter que Madame
puisse être mal intentionnée, est somme toute candide et une fois rassuré par
la sœur, il ne pouvait envisager que les intentions de Madame soient
malveillantes », a noté le magistrat.
Sauf qu’une fois mariée, Madame a pressé son nouvel époux de
la parrainer, elle et son fils, afin d’immigrer au Canada. Et en attendant,
elle a exigé de l’argent, mensuellement, pour son loyer et un téléphone, entre
autres.
« Au fil du temps, il lui transférera des montants
totalisant 10 585 $ », explique le juge.
Arrivée houleuse
Et deux ans plus tard, à son arrivée au pays, la situation a
encore empiré.
« À son arrivée chez Monsieur, Madame est déçue du
mobilier, lit-on dans le jugement. Elle insistera pour que le “divan de merde”
soit remplacé d’ici la fin du mois. Par la suite, elle insistera pour qu’il lui
achète un nouveau téléphone cellulaire et lui fournisse le câble et un
abonnement à l’internet illimité. »
Parallèlement, la femme s’était trouvé un emploi et était
peu à la maison, si bien que c’était Monsieur qui s’occupait du fils. Quand
elle sortait le soir, c’était pour « faciliter son intégration au
Québec », lui disait-elle.
« Pendant ce temps, Madame conserve son salaire,
expliquant à Monsieur qu’il ne doit servir qu’à les gâter, elle et son fils, ou
à aider ses proches au Cameroun », a poursuivi le juge.
Ainsi, en raison des « pressions et manigances » de Madame
et de sa sœur, le juge a annulé le mariage et ordonné à la femme de payer à
Monsieur les montants que ce dernier lui avait versés au fil du temps.
« Le tribunal conclut que Madame a utilisé monsieur
pour faciliter son immigration au Québec, qu’elle ne l’a jamais aimé ni eu
véritablement l’intention de former un couple avec lui, et qu’elle a profité de
sa vulnérabilité », a tranché le juge Jean Sébastien Vaillancourt au
palais de justice de Longueuil, donnant ainsi gain de cause au plaignant.
Commentaires