Corruption : Un média français accuse Paul Biya de financer Africa 24 pour sa propagande !
De la même manière que les grandes puissances disposent
de grandes chaines médiatiques comme France 24, RFI ou encore la BBC pour
servir leurs intérêts sur la scène médiatique, le Cameroun aurait acquis les
faveurs d’Africa 24.
C’est en effet, le constat que dresse le site français Capital dans une enquête
rendue publique le 31 mai 2021.
De la même manière
que les grandes puissances disposent des mastodontes comme France 24, RFI ou
encore la BBC pour servir leurs intérêts sur la scène médiatique, le Cameroun
tient Africa 24 pour assurer cette besogne en sa faveur. C’est en effet, le constat
que dresse le site français Capital dans une enquête rendue publique le 31 mai
2021.
Si officiellement, la chaîne est éditée par une société
française, A Media France SAS, officieusement, le média serait financé par le
président de la République camerounaise. « En réalité, la chaîne
est financée par le Cameroun. Dirigé par Paul Biya depuis 1982, c’est “un des
pays les plus dangereux pour l’exercice du journalisme sur le continent”,
déplore Reporters Sans Frontières, qui le classe aux tréfonds de son palmarès
de la liberté de la presse (135ème rang sur 180) », relève le
site web.
« Yaoundé a versé plus de 40 millions d’euros à la
chaîne depuis 2010. Cela a principalement pris la forme d’espaces
publicitaires. Yaoundé en a acheté pour 21 millions d’euros entre 2010 et 2017,
puis s’est engagé en 2019 à en acheter pour 3,2 millions d’euros par an, même
si en pratique la somme a été un peu inférieure (2,8 millions d’euros prévus
pour 2021). Par ailleurs, le Cameroun s’était aussi engagé à subventionner les
pertes de la chaîne, et a versé à ce titre 4,9 millions d’euros. En outre, il a
apporté 10 millions d’euros en capitaux à Afrimedia International, une holding
luxembourgeoise qui détenait la chaîne jusqu’en 2019. Mais tout cet argent n’a
pas suffit. Afrimedia SAS, la filiale française de la holding luxembourgeoise,
a déposé le bilan en janvier 2018, puis a été liquidée en février 2019. Le
Cameroun a alors versé encore un million d’euros supplémentaires pour reprendre
les actifs, en demandant toutefois à ce que ces actifs soient apportés à une
société française “de substitution”, à savoir A Media France SAS. De plus,
Yaoundé a aussi promis de couvrir les éventuels déficits de trésorerie à
hauteur d’un million d’euros », poursuit l’enquête.
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