‘’ Comment le Ministre René Sadi m’a séquestré, humilié et déshabillé devant mes enfants !’’ Sismondi Bidjoka raconte son calvaire !
Le journaliste
Sismondi Barlev Bidjoka a payé d’un lourd tribut la diffusion de son éditorial,
concernant la gestion jugée opaque des fonds destinés à la riposte du
coronavirus.
A la suite de cette édition, il sera convoqué dans les locaux du Ministère de
la communication, où il sera séquestré et humilié par les hommes du
porte-parole du gouvernement camerounais.
Le journaliste Sismondi Barlev Bidjoka déclare avoir été victime d’un traitement inhumain infligé par les hommes de main du Ministre de la Communication au Cameroun, Monsieur René Emmanuel Sadji.
Pour en revenir aux faits, tout est parti d'un éditorial réalisé par le chroniqueur, qui dénonçait la gestion présumée frauduleuse des fonds alloués au plan de riposte anti-Covid-19 au
pays de Paul Biya sur le RIS FM.
Après l’émission, Bidjoka a reçu une convocation émanant du
Ministère de la communication. Une fois arrivé sur les lieux, il sera malmené, humilié et cuisiné pendant plus
de cinq heures.
Dans une tribune partagée sur les réseaux sociaux, l’homme
de médias revient sur cette expérience cauchemardesque, et annonce
officiellement qu’il compte porter l’affaire devant la justice.
Afripulse vous propose l’intégralité de sa publication :
‘’ Chers amis auditeurs, Bonjour !
Souvenez-vous, j'ai toujours dis ici que je suis prêt à tout moment à rendre
compte de mon travail, mais dans les règles de du droit, parce que le président
de la république nous a légué un héritage démocratique qui intègre l'état de
droit. Cet héritage que nous devrions préservé est malheureusement et de toute
évidence entrain d'être détruit par ceux là même qui devraient l'aider à sortir
par la grande porte. Ceux qu'il a considéré comme étant ses hommes de
confiances.
L'histoire que je vais vous raconter en deux minutes sort de l'ordinaire
pour deux raisons, l'acteur principal, et les méthodes. L'histoire est allée
vite, entre 12h20 et 22h10.
Hier j'ai rédigé un éditorial portant sur la gestion de COVID-19 qui fait
des vagues en ce moment. Jusque là, nous étions tous convaincu que le seul
responsable c'est le ministre de la santé. je l'ai moi aussi cru à un moment.
Tombé sur des nouvelles informations, il était normal que je fasse toujours mon
travail, à savoir, informer l'opinion nationale qui se pose des questions.
Je termine Mon programme à l'antenne hier à 10h comme de tradition, et
j'honore à quelques rendez-vous administratifs pour la Radio.
Il est presque 12h30 quand je décide de rentrer chez moi. presque devant mon
portail, je regarde l'écran de mon téléphone et je me rend compte que le
Directeur de l'observatoire des médias privés Monsieur Atangana Manda a essayé
de me joindre avec le confrère Olivier Bellé. Je rappelle Monsieur Manda qui
m'informe que le ministre de la communication Réné Sadi est en colère parce
qu'on a dit que son département a reçu huit milliards de CFA. Il me propose
donc de démentir, avec la version de son patron. On se sépare à l'hôtel
prestige une demi heure plus tard. Vous savez bien chers auditeurs, toute la considération
que j'ai toujours eu sur cette antenne pour le travail de Monsieur Sadi.
De retour chez moi vers 16h, je dois immédiatement me rendre à un
rendez-vous pour obtenir plus d'informations de ma source que j'ai
préalablement appelé et qui m'a invité à me rendre quelque part pour entrer en
possession de certaines informations démonstratives. je suis le premier au lieu
du rendez où j'ai débarqué avec deux petits enfants trois ans et un an et démi,
question de leur permettre de sortir un peu de la maison. Nous étions donc à
peine installer que le directeur de l'observatoire des médias Charles Atangana
Manda m'appelle avec insistance pour me dire que le Ministre Sadi veut me voir
à tout prix. Il est si insistant que j'accepte, compte tenu des bonnes relations
que nous avons. Une fois au Ministère je me rends au cabinet du ministre, où se
trouvent déjà installés, le DAG, le commissaire de police Meva et un inspecteur
principale. le ministre prend la parole, fait son speech, rappelant que depuis
des siècles où il est au gouvernement son nom n'a jamais été cité dans une
affaire d'argent mal géré. il veut savoir comment j'en suis venu à écrire sans
le consulter. ce à quoi je réponds qu'il a tort, non seulement j'ai essayé de
le consulter, mais j'ai aussi contacté un personnage qui lui est proche et à
qui il m'avais dit pouvoir contacter rapidement en cas de besoin. au bout d'une
centaine d'essais je parviens à le joindre et il me promet une réponde qui
n'est jamais venu. plus tard, il va m'expliquer qu'il n'aime pas être porteur
de ce genre de nouvelle parce la susceptibilité de certains membres du
gouvernement est tel qu'ils peuvent accuser le messager d'être l'auteur de leur
problèmes.
au bout d'un moment, les échanges s'échauffent parce que le DAG présents
veut jouer le père fouettard. je dis alors au ministre que je suis venu pour
une rencontre amicale, et je ne comprend pas d'ailleurs pourquoi il y a la
police partout et tout ce déploiement. Je lui fais comprendre que je m'interdis
de parler de certaines choses devant tout le monde, que si le DAG continue je
rentre chez moi parce que j'ai deux petits enfants au secrétariat. J'avais à
peine bougé le pied que les deux gorilles ont bondit sur moi, les deux me
tirant par le pantalon et me déshabillant devant mes enfants, devant le
ministre SADI, silencieux dans son canapé. De toute évidence c'était un
scénario prévu, j'avais vu juste. ils me trainent à la DGSN, où ils essayent de
me faire dire que c'est Malaouda qui m'a donné les informations. Peu importe
qui m'a donné, c'est vrai ou faux ? il répond faux. ce à quoi je demande de me
laisser aller vers ma source pour leur apporter les dernières informations que
j'aurai dû déjà avoir de ma source s'ils ne m'avaient pas enlevé et séquestré
avec deux petits enfants de un an et demi et trois ans DONT L'UN GRAVEMENT
MALADE dans les sinistres bureaux de la DGSN de 17h à 22h00. cinq heures. C'est
pire qu'un crime contre l'humanité.
Je voulais ici réitérer ma détermination à faire mon travail, rien que mon
travail. Pour le respect que j'ai pour son âge, je m'interdis encore d'user
d'un certain vocabulaire pour exprimer ce que le ministre SADI a organisé hier
dans son cabinet.
un vaste remaniement ministériel approche, et certains sont frileux à l'idée
de ne plus en faire parti même après quatre décennies aux affaires. alors, ils
font feux de tout bois, et paniquent à la moindre vapeur d'eau.
Je répète peu importe ce que chacun a eu dans ces fonds de solidarité, nous
allons le savoir, et le dire. Le temps de l'intimidation à deux balles est
passé, terminé; nous sommes, désormais en république, et ceux qui sont assez
vieux pour ne pas s'adapter n'ont qu'à quitter le train, parce que ce pays doit
avancer avec ou sans vous.’’
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