Lydienne Taba enceinte du Sous-Préfet avant son décès

« Pour moi c'est un crime. Le sous-préfet mérite d'être arrêté. Il mérite d'être coulé complètement. Il ne faut pas qu'on soit à deux vitesses. Il y a eu mort d'homme et lorsque vous suivez le récit des amis de cette dame, elles disent que jusqu'à un certain moment, elle (lydienne) avait des problèmes avec son homme (le sous-préfet) (...) Il y avait déjà problème au départ. Cet indice à lui seul suffit », a-t-il déclaré.

Selon des enquêtes, le Sous-préfet de Loukoundje aurait des antécédents psychiatriques, révèle Ariane Télévision. En effet, le jeune sous-prefet qui a froidement abattu sa compagne ce 25 juillet "souffrirait depuis son adolescence, de troubles mentaux, se manifestant par des excès de violence subite et serait suivi par leur médecin de famille depuis des années", apprend t'on. Avant le tragique drame qui émeut tout le Cameroun, ces éléments ont été cachés au public et ses parents ont joué de leurs relations pour qu'il puisse intégrer l'ENAM. Dans leurs témoignages, plusieurs de ses anciens camarades de classe le décrivent comme "un psychopathe instable, violent, manipulateur et froid".

Alors qu'aucune enquête n'a toujours pas été ordonnée pour élucider cet assassinat, tout porte à croire que le sous-préfet de Lokoundje a agit suite à une nouvelle crise psychique. Le corps de la jeune femme a été selon l'indiscrétion du personnel soignant, criblé de 5 balles au lieu d'une seule comme mentionné au préalable.

Lydienne Solange Taba a été tuée par balle Samedi dernier au domicile de son amant, sous-préfet de Lokoundje.

La famille de la victime se met à table au sujet de sa relation avec le chef de terre et exige la manifestation de la vérité autour de cette affaire qui n’a pas révélée tous ses contours. Soixante-douze heures après le décès de la jeune étudiante dans des circonstances troubles, la famille attristée n’en revient toujours pas. Oncles, tantes, cousins et cousines de la victime veulent croire qu’il s’agit bien d’un rêve.

La triste réalité associée à l’absence de cette dernière ramène les uns et les autres à la raison, Lydie de son petit nom est bien partie. Rien ne présageait pourtant une fin tragique à la jeune fille pleine de vie selon les déclarations de ses proches.Sa cousine qui l’hébergeait à son domicile au quartier Mboa Manga est confuse, prise entre colère et consternation. Entre deux larmes, elle jette ces quelques mots sur les moments qui ont précédé la disparition de Lydienne.

« Elle vivait à Kribi depuis le confinement et avait trouvé un emploi saisonnier dans un supermarché de la place. J’étais sa tutrice ici au Cameroun puisque ses parents vivent au Congo. Elle était étudiante à l’Esg à Douala en cycle Bts, filière ressources humaines. Elle est rentrée faire son Bts en début de semaine parce qu’elle avait deux UE à valider.»

De sa relation avec le sous-préfet C’est vendredi soir que Lydienne Solange Taba fait son retour à Kribi. Elle dépose ses valises comme d’habitude chez sa cousine. De l’avis de cette dernière, l’idylle entre les deux durait depuis quelques temps, à l’époque où il officiait comme premier adjoint préfectoral de Kribi. « Nous savions qu’elle sortait avec le sous-préfet. Lors de son installation, c’est elle qui a apprêté la tenue d’apparat», déclare-t-elle. Elle poursuit que «la relation était déjà sérieuse entre les deux. L’une de ses ex-copines avec laquelle il a un enfant venait cependant jouer les trouble-fêtes de temps en temps.»

À 23 ans sonnés, Lydienne Solange Taba, fille unique à ses parents était enceinte et ne l’avait point caché à ses proches. « Elle traînait une grossesse de 16 semaines», nous fait-on savoir. Une échographie effectuée quelques semaines auparavant le témoigne à suffire. Sa cousine croît dur comme fer que l’autorité administrative en est l’auteur. Il leur rendait très souvent visite d’ailleurs.

Le jour où tout a basculé

Autour de 22 heures, après son arrivée à Kribi à 18 heures ce vendredi, Lydienne Solange Taba, la jeune fille qui a perdu la vie par balle reçoit un appel. «Elle a eu un échange houleux avec son amant», témoigne Londe Nikembe, sa cousine et tutrice. L’étudiante décide alors de se rendre au quartier administratif. Elle y passera la nuit. Selon des indiscrétions, les deux amants n’étaient pas seuls dans la villa. Autour de 9 heures du matin, le lendemain, un coup de feu retenti à la résidence du sous-préfet. Dans la chambre à coucher du chef de terre, la jeune dame gît dans une marre de sang.

Aussitôt informés, le préfet de l’Océan, Antoine Bisaga et le procureur de la République près des tribunaux de Kribi se rendent sur les lieux du drame.
Le pronostic vital de la victime est engagé. Son corps est transporté à l’hôpital de district de Kribi où elle rendra l’âme avant d’être conservée à la morgue de la même formation sanitaire.

Placé en garde à vue à la compagnie de gendarmerie de Kribi, le sous-préfet, témoin de la scène aurait fait un malaise dans la soirée. Il séjourne jusqu’ici dans un centre hospitalier de la ville. De leur côté, les proches de la victime réclament justice. Ils veulent comprendre les circonstances de la fin tragique de Lydienne Solange Taba. La compagnie de gendarmerie de Kribi continue d’entendre toutes les personnes impliquées de près ou de loin. Le chef d’escadron NkondjeMbella et ses hommes comptent bien boucler cette enquête dans les plus brefs délais afin que la justice se saisisse du dossier.

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