Samuel Wazizi torturé à mort ? Michel Ndoki et Nkongho Agbor Balla demandent des comptes aux autorités !
Le journaliste Samuel
Wazizi, a été annoncé pour mort par certains médias, dont la chaine de
télévision Equinoxe TV.
D’après ces sources, le reporter mis aux arrêts depuis 10 mois et porté disparu
depuis lors, aurait succombé à la suite de sévices corporels infligés par les
forces militaires camerounaises.
Dans des tribunes publiées sur les réseaux sociaux, l’avocate Michel Ndoki et
le Professeur Agbor Balla, exigent des réponses au gouvernement camerounais.
A en croire nos confrères de la chaîne de télévision
Équinoxe TV, ‘’ Samuel Wazizi est mort selon des sources proches de la haute
hiérarchie militaire. Il a subi des sévices. Transféré à Yaoundé pour des
soins, il est décédé ’’.
Suite à l’annonce de cette triste nouvelle, beaucoup de voix
se sont soulevées pour demander des explications aux autorités et dénoncer les
détentions arbitraires au Cameroun.
Pour Me Felix Nkongho, la famille et le peuple sont en droit
de savoir les circonstances de la mort inopinée de l’homme de médias.
‘’ Qu’est-il vraiment arrivé à Samuel Wazizi ? Nous avons besoin de réponses du
gouvernement. Nous disons non à l’impunité et oui à la responsabilisation ‘’, a
écrit l’avocat en droit Humain et fondateur du Centre pour les droits de l’homme et la
démocratie en Afrique.
Dans la même lancée, la cadre du MRC Me Michel Ndoki exige
des clarifications de la part des autorités qui gardaient en détention de
journaliste depuis 10 mois, dans le cadre de la crise anglophone dans le NOSO.
‘’ C’est ainsi que vous savez que vous vivez sous une
dictature : un journaliste est arrêté, meurt pendant sa garde à vue, et les
avocats et la famille savent près d’un an après. C ‘ est insupportable et on ne
peut pas nous demander de continuer à le supporter’’, s’est insurgé la
vice-présidente du directoire des femmes du MRC.
Dans un communiqué rendu public le 28 mai 2020, le responsable
du bureau Afrique de Reporters Sans Frontières, demandait aux responsables de
la caserne militaire située dans la région du Sud-Ouest dans laquelle était séquestré le journaliste, de donner des
nouvelles de ce dernier.
‘’ La détention secrète de ce journaliste et l’absence totale de nouvelles le
concernant nous font craindre le pire. Si ce journaliste est encore vivant,
rien ne justifie qu’il soit détenu par l’armée sans accès à ses proches ou à
ses avocats et sans avoir été présenté à une cour de justice ‘’, a déclaré
Arnaud Froger.
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