Covid-19 : Alice Sadio scandalisée par le fond de solidarité lancé par Paul Biya : ‘’ Un peuple sous-salarié va cotiser combien ?’’

Bien qu’il ne s’est toujours pas présenté en face du peuple, le Président Paul Biya a lancé un Fond de solidarité devant servir dans la lutte contre le Coronavirus au Cameroun.
Toutefois, ces mesures ne font pas l’unanimité et est meme source d’indignation pour certains.
Pour l’ancienne présidente nationale de l’Alliance des forces progressistes Alice Sadio, il est inconcevable de demander à des citoyens recevant des salaires modiques, de cotiser pour la prise en charge des malades.

Dans un communiqué fait le lundi 30 mars 2020, le Ministre de la Santé le Dr Malachie Manaouda révélait que la prise en charge des malades et des cas suspects confinés avait déjà coûté à l’Etat 630 Millions de Fcfa.

Face à ces notes qui risquent de devenir encore plus salée dans les prochains jours, vu la vitesse de propagation du Covid-19 qui a déjà atteint 223 personnes au Cameroun, le Président de la République a annoncé le lancement d’un fond de solidarité afin d’aider l’Etat à faire face aux dépenses.

Suite à la divulgation de ces mesures, l’ancienne présidente nationale de l’Alliance des forces progressistes Alice Sadio a fait part de sa forte désapprobation.

En effet, elle s’est insurgée contre le fait qu’il soit demandé au peuple de participer pour le fonds de solidarité alors que, celui-ci nécessite un certain accompagnement, pour pouvoir respecter les mesures prescrites par le gouvernement pour barrer la voie au coronavirus.

 

Nous vous proposons l’intégralité de sa tribune :

'' Les confinés cotisent comment ?

En Italie, l’église catholique a lancé un programme de distribution des chèques aux populations les plus nécessiteuses avec mention : « ne retournez pas cet argent à l’église, utilisez le là où vous avez le plus besoin ».

Aux USA, en France, En Espagne, en Chine, etc. Les gouvernants prennent des mesures d’accompagnement financière de leurs populations. On parle là des pays dont l’excellent système de sécurité sociale fait déjà pâlir les jeunes africains qui ne rêvent que d’y aller par tous les moyens. Ici, en pleine pandémie, on demande à un peuple à qui on a par ailleurs tout refusé de cotiser ? Cotiser comment ?

Un peuple sous-salarié, censé être confiné, qui vit dans la précarité et la débrouillardise, qui n’a ni épargne ni compte bancaire pour la plupart, etc. va cotiser combien et en combien de temps ?

Alors que la lutte contre le virus est une course contre la montre ? C’est la blague?

Pardon. Tout le monde sait que vous, nos chers prévaricateurs avez saigné le Trésor public à blanc. Donc, Pardon déposez vite l’argent par terre pour que nos médecins et chercheurs puissent travailler en synergie avec nos naturopathes pour nous sauver du pire.

Allez prendre là où on sait que vous gardez souvent là, vous venez avec par pitié. Pardon. Premières mesures d’urgence: Gratuité de la prise en charge des « Coroposotifs » plus la fabrication au niveau continental du sirop de chloroquine bio plus la production et distribution des masques et gels désinfectants dans les quartiers pauvres, les marchés populaires et les prisons.

 Pardon arrêtez la sorcellerie. Pardon seulement. Je dis Pardon ! Dieux de nos ancêtres, Veillez Sur l’Afrique.''

 

 

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