L'OMS tire la sonnette d'alarme: les smartphones seraient responsables de troubles psychologiques chez les enfants

Un usage abusif des téléphones et d'internet pourrait, selon cette étude, entraîner une augmentation de l'anxiété ou de la dépression chez les plus jeunes. Cette utilisation trop intense provoquerait, en effet, un déséquilibre chimique dans le cerveau.

L'OMS considère depuis 2018 le «trouble du jeu vidéo» comme une maladie. De plus en plus d'enfants présentent des signes alarmants de dépendance aux écrans. Les professionnels de la santé s'inquiètent de la situation. 

Selon Shekhar Saxena, directeur du département de la Santé mentale et des toxicomanies de l'OMS, cette addiction ne touche qu'une minorité.

Cette dépendance est définie comme « la pratique des jeux vidéo ou des jeux sur internet, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d'autres centres d'intérêt et activités de la vie quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables ». Il est évident que chaque comportement pratiqué à l'excès peut avoir des conséquences notables.

En outre, il faut savoir qu'il existe un risque de dépendance et que la frontière entre une utilisation normale ou pathologique de ces jeux est mal définie. Ainsi, si les parents remarquent une utilisation excessive des appareils électroniques accompagnée d?un changement comportemental chez l'enfant ils ne doivent pas hésiter à consulter un professionnel pour demander de l'aide.

«L'utilisation excessive des tablettes, smartphones ou jeux vidéo entraîne également d'autres pathologies, comme l'obésité, un retard du langage, des troubles du sommeil, des diabètes de type II, une élévation du stress, de l'hyperactivité mais aussi une augmentation des cas de myopie», prévient Claire-Anne Wyler.

Une étude issue de San Diego State University, publiée le 26 janvier 2018, évoque un lien direct entre le smartphone et le bonheur. Les adolescents qui passent plus de cinq heures par jour en ligne sont deux fois plus susceptibles d?être malheureux que ceux qui passent moins d'une heure par jour. «Dans cette expérience, les personnes qui ont été assignées au hasard à abandonner Facebook pendant une semaine ont terminé cette période plus heureux, moins seul et moins déprimé que ceux qui ont continué à utiliser Facebook. Le temps passé devant un écran mène à la tristesse», affirme Jean Twenge, professeur de psychologie à la San Diego State University.

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