A 21 ans, l’Ivoirien O’Plerou crée des émoticônes africaines

Si les Kim K West ont leurs kimojis, l’application snapchat les bitmojis, de même que les géants Google et Apple, l’Ivoirien Luc Denis Grebet (21 ans), connus sous le nom d’O’Plerou a aussi pensé à l’Afrique.

Étudiant graphiste, il a décidé de commencer son année 2018 avec un projet appelé Zouzoukwa, qui veut littéralement dire image en langue bété, l’une des 70 qui coexistent en Côte d’Ivoire. Son projet consiste à concevoir et publier une nouvelle émoticône pour chaque jour de l’année, pour un total de 370 représentant la diversité et la richesse des 54 pays d’Afrique.

« En voyant tous les smileys intégrés dans l’application, je me suis rendu compte qu’il manquait des émojis pour décrire nos réalités ivoiriennes, pour faire nos blagues. Et l’idée m’est venue que je pourrais le créer moi-même », a-t-il déclaré.

Ces premiers émojis ont attiré l’attention des internautes et des médias locaux en 2018 lors des Adicom Awards, une cérémonie de distinction qui récompense l’industrie créative et influente du web et du digital en Afrique. Il a remporté le prix Jeunes Talents pour son projet.

Il a ensuite collaboré avec la chaîne française Canal+, qui a utilisé certaines de ses émoticônes version ivoirienne lors de la dernière Coupe du monde.

Son plus grand rêve, dit-il, c’est de "créer une application grâce à laquelle le zouzoukwa peut être utilisé par n’importe qui sur un téléphone. Et pourquoi pas, un jour, qu’ils soient directement intégrés à des téléphones ou à des applications telles que WhatsApp, Facebook Messenger etc."

En effet, l’idée lui est venue en mars 2017, quand il a décidé de concevoir une série de masques qui représenteraient la vaste culture de son pays. « Mais je ne savais pas vraiment comment l’exécuter, alors j’ai abandonné l’idée », dit-il. Un jour de septembre 2018 a été l’inspiration finale du jeune, alors qu’il discutait avec un ami grâce à une application de messagerie. Il a alors pensé à créer des émoticônes pour exprimer l’ethnicité, l’histoire, la gastronomie et la vie quotidienne. Finalement, il a décidé d’étendre le projet à l’ensemble de l’Afrique.




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